Jean

Les laboratoires de recherche sont alors les plus importants au niveau international et travaillent en très étroite collaboration avec le monde de l'université et, en particulier, celle de Clermont-Ferrand (avec les Professeurs Pierre TRONCHE, François ROUHER, Roger CLUZEL, Pierre BASTIDE et Henri POURRAT).

En 1947, Jean CHIBRET visite les Laboratoires MERCK aux Etats-Unis avec qui il entretient des rapports de plus en plus étroits. Il obtient leur licence de la streptomycine mais aussi celle des corticoïdes avec, dès 1950, le lancement du premier collyre à la cortisone, qui sera suivi par celui de l'hydrocortisone, puis de la dexaméthasone. Ils vont bouleverser la thérapeutique de l'inflammation oculaire.

A côté des recherches menées sur les molécules, Jean CHIBRET s'intéresse au conditionnement des collyres. Les Laboratoires CHIBRET sont à la pointe de l’innovation : flacon plastique, flacon lyophilisé, etc. Toujours préoccupé par le grave problème de la contamination, il est le premier à introduire un conservateur dans les solutions et à imposer une date limite d'utilisation après ouverture des flacons. Ces deux idées, apparemment simples, sont reprises par toutes les autorités administratives de santé publique.

L'information scientifique est un autre cheval de bataille. Il est le premier à saisir l'importance de la communication audiovisuelle et décentame une vaste  production cinématographique pour la formation des ophtalmologistes. Plus de 200 films seront  réalisés avec les grands noms de la discipline.

Il ouvre le plus grand centre mondial de documentation (Institut CHIBRET) fréquenté par des promotions entières de jeunes spécialistes. Il édite la Revue CHIBRET envoyée à 15 000 ophtalmologistes. Il met sur pied les symposiums d'ophtalmologie réunissant internes et CES chaque année à Clermont-Ferrand. La réputation du nom CHIBRET est depuis lors synonyme de rigueur, éthique et qualité.

Bien sûr,  toujours dans la tradition familiale, il s'intéresse au trachome dont il subventionne la revue internationale, la médaille d'or et de nombreuses équipes de recherche. Durant toutes ces années, il est soutenu par son épouse Guite, qui prend une part très active dans toute la vie de l'entreprise.

Considérant qu’il n’a pas les moyens financiers pour assurer une diffusion mondiale de ses produits, il s’allie en 1969 aux Laboratoires américains MSD qui deviendront le N° 1 mondial des médicaments ophtalmologiques. Du même coup, MSD fera de la Région clermontoise son premier centre de recherche et de production.